Saint Vincent de Bellet

Saint Vincent, le saint Patron protecteur de la vigne, la fête organisée chaque année avec les Vignerons de Bellet, sur la place de l’Eglise Saint-Roman de Bellet.

La fête de la Saint-Vincent réunit tous les ans à la fin du mois de janvier les vignerons de Bellet, ensemble de vignobles implantés sur les hauteurs à l’ouest de la ville, à une altitude de 200 mètres et qui s’étend sur 52 hectares. Après la messe matinale célébrant le protecteur de la vigne, les producteurs proposent leurs vins à la dégustation et permettent de découvrir des plats locaux comme la tourte aux blettes et la pissaladière.

Près de 100 personnes étaient réunies ce dimanche en cette occasion afin de célébrer une fête qui marque également le début de l’année vinicole.

L’année 2017 ayant été marquée par la sécheresse, les rendements n’ont pas été optimaux. Cependant, les vignerons n’ont pas mis d’eau dans leur vin et ont offert des produits d’une excellente qualité, comme le souligne Gio Sergi, le président du syndicat des producteurs de Bellet et le vigneron du Clos Saint-Vincent, l’un des neuf domaines qui composent le Bellet.

 

Un vignoble dans la ville de Nice

Neuf domaines de vignoble de Bellet 

 Château de Crémat

Clos Saint-Vincent

Domaine de Toasc

Château de Bellet

Domaine de la Source

Collet de Bovis

Domaine de Vinceline

Via Julia-Augusta

Domaine Saint Jean

 

Nice est la seule grande cité de France à abriter des vignes en AOC sur son territoire

Les vins de Bellet vieillissent merveilleusement bien, même les rosés qui, à l’inverse de la plupart des côtes-de-provence, se révèlent plus expressifs au bout d’un an de bouteille, libérant leurs arômes typiques de rose et de violette.

Une appellation des vins de Provence, ses vins conquièrent depuis longtemps les palais et les tables des grands restaurants gastronomiques de la Côte d’Azur. C’est même la première appellation viticole de France à avoir vu le jour en 1941. La typicité de ses cépages, sa production restreinte et ses vignerons engagés, font aujourd’hui de cette appellation un trésor viticole, aussi beau à visiter qu’à déguster. 

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Entre mer et montagne, le vignoble de Bellet est une petite appellation d’une cinquantaine d’hectares seulement. Elle est implantée directement dans l’agglomération de la cinquième ville de France, celle de Nice. Bellet est ainsi l’un des rares vignobles urbains du pays. Mais rassurons-nous, le relief escarpé de cette région a su préserver un paysage verdoyant. Entre sommets Alpins et reflets bleutés de la Méditerranée, le spectacle au milieu des rangs de vignes est séduisant.

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Poudingue

Cette situation privilégiée n’est pas sans impact sur la viticulture. Les vignes sont nécessairement plantées en « restanques », comprenez en terrasses sur des coteaux escarpés. L’alternance de la tramontane tout droit venue du Mercantour et de la brise maritime, rafraichie et aère le vignoble, permettant une lutte naturelle contre les maladies cryptogamiques. Les températures inférieures de 4 à 5°c à celles de la côte, favorisent le développement aromatique. Ce terroir riche en minéraux est constitué d’un mélange d’argile, de sable et de galets roulés appelé « poudingue ». Ce sol est aussi capable retenir les orages méditerranéens ce qui diminue les risques de sécheresse.

Les 3 couleurs de vins sont autorisées dans l’AOC Bellet Bellet - 31mais c’est principalement le rosé qui tire sa notoriété au cœur des terres méditerranéennes. Le Braquet (utilisé pour le rosé) et la Folle Noire (pour le rouge) sont des cépages noirs quasiment endémiques tandis qu’en blanc, le Rolle est un cépage largement cultivé par le voisin italien sous le nom de Vermentino. Bien qu’ils soient parfois complétés de Grenache ou de Chardonnay, en autres, ces 3 cépages constituent la majorité des assemblages lorsqu’ils ne sont pas tout simplement en mono cépage. À eux trois ils garantissent la typicité des vins de Bellet.

Ils ne sont qu’une dizaine de producteurs, mais tous se sont tournés vers l’agriculture biologique afin d’engager une conversation totale de l’appellation. Un choix judicieux pour améliorer la reconnaissance de cette minuscule appellation. Enfin pour améliorer la visibilité de leur vignoble, c’est vers l’œnotourisme qu’ils se tournent. Quoi de plus logique puisque l’appellation est directement implantée sur la rayonnante commune de Nice, capitale de la Côte d’Azur.

 

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CHÂTEAU DE CRÉMAT

Nous voilà de retour dans un grand château. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est imposant puisqu’il domine toute la vallée avec sa tour crénelée. Cette « forteresse » de style néo-toscan date du XXème siècle et n’a jamais eu aucun but défensif. On jouît plutôt de la vue panoramique offerte par sa terrasse. On déplore toutefois que les vignes aient presque toutes disparues du paysage environnant, laissant place aux quartiers résidentiels de Nice.

Coté cave, le Château de Crémat a réhabilité deux antiques galeries romaines pour le vieillissement de ses fûts, ce qui en fait surement le plus insolite des chais à barriques de l’appellation. Cette propriété ravira particulièrement ceux qui veulent organiser un grand événement puisque les structures d’accueils y sont importantes.

 

CLOS SAINT-VINCENT

Depuis le chemin de Crémat, l’itinéraire bien fléché mène au Clos Saint Vincent, au cœur d’un relief accidenté. Accroché sur les versants sud et ouest du Collet des Fournier, le domaine compte 6 hectares dont 5 en production. Crée dans les années 60, le vignoble a été la propriété de M.Gomez, puis d’un notaire avant d’être acquis en 1993 par Roland Sicardi, restaurateur à la retraite. Etalé sur deux hectares, le vignoble se développe avec l’acquisition de parcelles à la Tour puis au Collet de Fricon – puis replantées. En l’espace de dix ans, le domaine sort de terre sur des sols situés sur poudingue, conglomérat de sables, argiles et galets roulés faisant l’unicité du terroir de Bellet. Aidé de son gendre Joseph Sergi, fils d’horticulteur, le vigneron pratique une culture biologique. Dès le départ, cette exigence est philosophie. Excepté les incontournables traitements de contact au soufre et au cuivre, pas un produit chimique n’entre au domaine. Le désherbant est même devenu inutile depuis que les rangs sont chaussés en octobre, déchaussés au printemps et labourés avec le chenillard ou à la main. Progressivement, Joseph Sergi reprend la gestion du domaine, accordant la même attention à la préservation de l’environnement. Dans la nouvelle gamme, retenons un blanc de l’année et un blanc vinifié et élevé en fût. Avec un blanc 100 % rolle, un rosé 100 % braquet et un rouge à 80 % de folle noire, au-delà de la qualité de ses vins, c’est la typicité de Bellet que Joseph Sergi met en bouteille. Président de l’A.O.C Bellet depuis mai 2007, Joseph Sergi travaille en bio et Biodynamie Certifiée par ecocert.

DOMAINE DE TOASC

Voilà un joli domaine qui se distingue de tous les autres par ses nombreuses œuvres d’art contemporaines issues de l’école de Nice, disséminées à travers tous les espaces d’accueils. Derrière la belle façade d’influence italienne se cache une agréable boutique. On y déguste bien évidemment les vins de la propriété mais on y trouve aussi d’autres produits du terroir, comme l’huile d’olive ou le miel. Encore une fois la vue est splendide et permet de découvrir Nice depuis l’intérieur des terres.

CHÂTEAU DE BELLET

Débutons par le Château de Bellet puisque c’est lui qui donna son nom à l’appellation. C’est plus exactement le nom de famille des anciens propriétaires. Aujourd’hui la propriété acquise en 2012 par La Française est gérée par LFP Grands Vignobles de France. Ce changement entraina une restructuration complète du vignoble. Résultat, un nouveau chai flambant neuf à la pointe de la technique (vinification gravitaire, bâtiments thermo-régulé).

Semi-enterré dans la colline, ce nouvel outil de production s’intègre plutôt bien dans le paysage. Le toit du bâtiment forme ainsi une belle terrasse au devant du joyau de la propriété, une chapelle en pierres blanches issues de la carrière de la Turbie. Très belle roche qui servit notamment à la construction de la cathédrale, du casino et du musée océanographique de Monaco. Celle-ci est devenue l’accueil et la boutique de la propriété tandis que sa crypte sert aujourd’hui de salle de dégustation intimiste.

Parmi les autres nouveautés, un parcours dans les vignes et l’entrée en production de leur propre huile d’olive. 

DOMAINE DE LA SOURCE

Sur le chemin de Saquier, à Saint Roman de Bellet, se déploie le domaine de la Source, un des plus petits domaines de France, qui doit son nom si frais à une source qui prend naissance sur le domaine. Avant d’offrir aux papilles une gamme de vins fruités, la Source accueillait œillets et gueules de loup, deux spécialités niçoises que cultivaient les parents, Jacques et Marguerite, alors horticulteurs. Le couple s’est ensuite reconverti à la vigne, avec l’arrivée de la concurrence des fleurs hollandaises. Après le démontage des serres, le couple a planté ses premières vignes sur les terrasses, en 1986, et a produit son premier vin en 1991. Leurs enfants, Carine et Eric, ont repris le domaine en 2004, et l’ont agrandi pour porter la surface d’exploitation à 4,5 hectares. Adeptes de la typicité, ils produisent un blanc 100% rolle et un rosé 100% braquet. Le rouge est fait de l’assemblage à majorité folle noire 80 % et de grenache 20% sans filtration. Tout le travail est fait à la main, de l’ébourgeonnage aux vendanges vertes en passant par l’effeuillage, à l’exception du décavaillonnage qui est fait au tracteur. Dans la mesure du possible ils jouent la carte naturelle, comme le faisait leur grand-père, et cueillent les raisins blancs et rosés la nuit, en lune montante, avec des vendangeurs avertis qui font un tri sur pied. Les parcelles sont aux abords immédiats de la cave, et la vendange est rapidement ramenée au pressoir, un pressoir vertical à main, qui permet une pression moins forte, et une extraction de meilleurs jus. Equipés d’un groupe de froid avec ordinateur de contrôle, Carine et Eric vont pouvoir satisfaire une demande grandissante de vins blancs et rosés. Leur objectif : faire des vins fruités. Les vins sont stockés dans le chai en pierre qui servait de remise au grand-père.Pour agrémenter les notes fruitées de ses vins, la famille Dalmasso produit également de l’huile d’olive AOC niçoise de variété « cailletier ». Le domaine est, depuis le millésime 2011, en BIO sur les trois couleurs, blanc, rosé et rouge.

COLLET DE BOVIS

Situé à l’extrémité sud de la colline de Bellet, le domaine du Fogolar s’étire sur trois hectares. Autrefois terre d’oliviers, puis terre de maraîchage, le coteau est devenu terre à vigne avec Jean Spizzo. Arrivé en 1972 dans le but d’y construire sa maison, Jean Spizzo a préféré suivre les traces de son grand-père vigneron dans le Frioul. D’entrée, le poudingue belletan lui offre une infinie passion. Il s’investit alors dans la plantation de vignes, s’instruit et progresse rapidement. Instantanément, l’approche du métier devient professionnelle d’autant plus qu’il investit dans un fouloir égrappoir, des cuves inox et des drapeaux permettant le contrôle des températures durant fermentation. Au fil des saisons, il a même pu acquérir quelques parcelles sur les pentes ouest de la colline, portant le vignoble à 4,5 hectares. En raison de la forte déclivité, l’achat d’un premier chenillard puis d’un deuxieme s’est avéré indispensable pour les travaux dans la vigne tout comme l’utilisation d’une lame interceps acquise en 2015. Les labours sur le rang , la culture biologique, les effets de la tramontane et un rendement bas, garantissenrt la santé des vignes. Plantés à parts égales, grenache, cinsault, braquet et folle noire entrent dans la composition des rouges et rosés. Le blanc , pur rolle est vinifié à la bourguignonne en barrique.. Depuis le millésime 2014 les vins sont certifiés Bio.

DOMAINE VINCELINE

Sur la colline du Saquier, la Cuella est une parcelle exposée ouest-nord-ouest sur le terroir de l’AOC Bellet. C’est là que Vincent Dauby a planté ses vignes pour créer son propre domaine en 2003 ; Vin comme Vincent, et Céline comme le prénom de sa femme. Il n’en est pas à son coup d’essai ; après avoir passé son BTS viti-oeno, il a forgé son savoir dans plusieurs domaines, en Provence, et sur différents terroirs pour comprendre que c’est à Bellet qu’on a le plus beau « rolle ». C’est pourquoi après 20 ans de travail dans la vigne, et principalement dans l’appellation, il s’est lancé dans l’aventure. Micro domaine pour l’instant, mais qui a la fierté d’exister dans une petite appellation menacée par la pression immobilière. Ce sont 4000 m2 de rolle, plantés en 2003, et 4000m2 de folle noire et grenache de 2007, qui font la production du domaine. Vincent exploite aussi 450 oliviers à retailler à Lescarenne, un terroir en AOC Olive de Nice, situé à 500m d’altitude, et qui donne des idées au vigneron pour une plantation de cépages tardifs. A Vinceline on attache de l’importance au sol et à la matière première. Le travail est manuel ou mécanique, pour être en adéquation avec la typicité, dans le pur esprit de l’agriculture biologique, certifiée depuis 2012. Les rendements sont limités à 800 grammes de raisin par pied, soit 4 ou 5 grappes. Partisan d’une expression naturelle, Vincent a fait l’acquisition d’un pressoir vertical à main. Depuis 2009, le domaine a produit un blanc de Bellet, un Vin de Pays des Alpes Maritimes rouge et maintenant un rouge AOC Bellet élaboré à 100 % à partir de folle noire. Il est à noter que ce dernier comme l’ensemble de la production est vinifié sur place, le domaine possédant désormais sa propre cave.

 

VIA JULIA AUGUSTA

Située place de l’église à Saint Roman de Bellet, dans l’ancienne auberge de famille de Yannick, la cave de Via Julia-Augusta doit son nom à l’ancienne voie romaine qui la dessert. Traversant les coteaux belletans jusqu’à Cimiez, cet axe reliait ainsi, les oppidums romains des rives de la Méditerranée. De nos jours, ce joli mas provençal qui ne retrouve vocation d’hostellerie qu’à l’occasion de repas associatifs, abrite la cave où Mr et Mme Cohendet élaborent, depuis 1975, leur vin de Bellet. De l’alliance de Madame, issue d’une vieille famille belletane possédant quelques terres, et de la tradition horticole de Monsieur, est né un micro domaine de 1,5 ha composé d’un terrain familial et de trois parcelles en location. Complanté de grenache, cinsault, folle noire, braquet et rolle, sur des terrasses restructurées ou même entièrement recomposées, Via Julia produit de nos jours quelques 5000 bouteilles. Secondé par son fils Nicolas, qui pense à reprendre le domaine en deuxième activité, Robert Cohendet a prévu de surgreffer des cépages braquet sur des pieds de cinsault pour typer davantage son rosé. Vinifié dans une cave, parfaitement isolé, blanc et rosé fermentent par thermorégulation dans des cuves inox. Le rouge, vinifié avec 50% de sa rafle, ira rejoindre les fûts dans la grande et ancienne citerne qui fait office de chai à barrique. Le domaine, qui jusqu’en 1995 produisait son vin en amateur, affiche aujourd’hui fièrement ses trois couleurs A.O.C, le rouge se taillant la part du lion grâce, notamment, aux multiples récompenses glanées lors des concours nationaux.

 

DOMAINE SAINT JEAN

Issue d’une famille d’agriculteurs bas alpins, exploitant plus de 20 ha de lavande sur le plateau de Moustiers-Sainte-Marie, Nathalie Pacioselli a crée avec son mari, Jean-Patrick, niçois et amoureux de son terroir, une exploitation vitivinicole sur l’AOC Bellet. Dès 2001, cette diplômée en Ressources Humaines de l’Université de Paris XII et cet Ingénieur diplômé de l’Ecole des Travaux Publics de Paris, retournent à l’école, à Beaune, pour obtenir leur Brevet Professionnel leur donnant la capacité agricole. Une petite parcelle louée en 2006 leur permet de faire leur première vinification et donc leur premier pas dans le monde du vin. Puis deux hectares de friches sont achetés en 2007, préparés et plantés en 2008 et 2009, de Rolle, Braquet, Folle Noire et Grenache, cépages typiques de l’appellation Bellet. La production du domaine est aujourd’hui de 40hl, issue des parcelles plantées en 2008, et atteindra à terme les 50 hl dans les trois couleurs de l’AOC. Les vendanges sont manuelles. Les rendements sont très faibles, de l’ordre de 30 hl/ha, bien en deçà des 40 hl/ha que permet le cahier des charges de l’AOC Bellet. La macération pelliculaire courte à basse température, puis la fermentation à froid avec température contrôlée, sont suivis par un élevage de six mois en cuve inox, pour le Blanc et Rosé. Le Domaine Saint Jean propose dès le printemps 2016 son Bellet Blanc 2016, 100 % Rolle, son Bellet Rosé 2016, à dominante de Braquet ainsi qu’un Rouge aux notes fruitées et épicées, élevé 12 mois en futs de chêne. Enfin, un Blanc, élevé sur lies fines pendant 12 mois, complète la production. Certifié BIO depuis 2013, le Domaine a obtenu une Médaille d’argent pour le rouge 2014 au Concours Général Agricole de Paris.
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