Classée en 1998 en Appellation d’Origine Contrôlée c’est est l’un des vignobles des plus hauts de France avec une altitude moyenne de 450 mètres. Il s’étend actuellement dans la zone la plus chaude du département et bénéficie des remontées d’air chaud dans la vallée de la Durance. Cet arrière pays provençal connaît des étés chauds et très ensoleillés mais également des amplitudes thermiques (jour/nuit) fortes en raison de l’altitude, accompagnés de faibles pluviométries. La production annuelle est d’environ 15000 hectolitres pour une surface revendiquée de 300 ha, avec une proportion dominante de vins rouges (60 %) et en proportion moindre les rosés (3 0 %) et les blancs (10 %). Deux cents producteurs sont regroupés au sein de la Cave des Vignerons de Pierrevert qui fédère aujourd’hui toute le coopération viticole du département et produit 50 % des volumes de l’AOC Pierrevert. Compte tenu de la délimitation parcellaire stricte de l’aire d’AOC la majorité des exploitations ont une production mixte de vins de pays et d’appellation Les cépages pour les Rouges sont le Grenache noir, Syrah, Carignan, pour les Rosés Grenache noir, Syrah, Cinsault et pour les Blancs Grenache blanc, Vermentino, Ugni blanc, Clairette.
Les Coteaux de Pierrevert ont une identité propre et affirmée dans les trois couleurs. Ils peuvent désormais se réjouir d’être rattachés au bassin méditerranéen, une délimitation qui les fait avancer dans une reconnaissance et une image encore en-deçà de ce qu’elle devrait être. Année 2010, printemps froid et millésime tardif. La grande pluie de 130 mm du 15 juin aura participé à défendre le vignoble contre le stress hydrique qui devient la crainte des vignerons. Pourvu de bonnes acidités il est un millésime qui ne déroge pas au profil des vins frais, fruités et croquants en ce qui concerne les blancs et les rosés .Les rouges de ces dernières années offrent de belle gardes et consolident leur notoriété en grande partie grâce à la syrah qui trouve ici un terroir de prédilection à l’image des climats de la partie septentrionale des Rhône. Gilles Delsuc, eonologue et directeur du Domaine de la Blaque à Pierrevert, passe en revue les millesimes de ces trois dernieres années « 2007, année de sécheresse, 312 mm de précipitations seulement ont réduit les volumes de récolte à un résultat maigre, mais la concentration des polyphénols (couleur et tanins) a atteint des sommets, ce qui en fait un millésime exceptionnel, riche et équilibré. 2008 est tendre, sans puissance et 2009 malgré de bons degrés pourrait bien être fragile à cause des hauts taux d’acidité volatile »