Michel Hermet (biographie)
Ma profession de foi
« Chers Amis,
Il n’était ni aisé, ni facile de succéder à Serge DUBS, connu aux 8 coins de l’hexagone et aux 4 coins de la planète. Vous m’aviez alors unanimement désigné Président de l’UDSF avec le bureau sortant à qui je renouvelle mes sincères remerciements et ma profonde gratitude.
Il n’est jamais simple de revêtir un nouveau costume ou d’endosser de nouvelles responsabilités qui se rajoutent à une lourde charge professionnelle. Cela prend un certain temps pour trouver ses marques, son rythme et prendre conscience des responsabilités qui vous ont été confiées. C’était pour moi un honneur de pouvoir servir au plus haut niveau la Sommellerie Française à laquelle j’appartiens depuis l’âge de mes 20 ans, sous la Présidence de Louis Lebail.
Depuis lors, sans discontinuer, y compris lors de mes 3 années passées au Canada, j’ai toujours considéré la Sommellerie Française comme une famille. Une famille unie autour de valeurs dans lesquelles je me reconnais. Une famille qui a pour but de défendre le métier de Sommelier, animée par la passion du vin dans un esprit de partage et de véritable convivialité. Le temps file très vite et les 3 ans passés aux responsabilités me laissent l’impression d’un tâche inachevée qui m’a conduit à solliciter un nouveau mandat.
Dans ma profession de foi, je m’étais engagé à rester à votre écoute et attentif à vos préoccupations. Il était important à mes yeux de consacrer quelques efforts dans notre communication. Après une refonte, le site a rencontré un grand succès au regard de la fréquentation. Je souhaitais également encourager des actions en faveur de la jeunesse afin de les aider au mieux dans la transmission du savoir. En permanence, j’ai rappelé l’importance de faire participer les jeunes à nos AG, de les réunir et de proposer des actions en leur faveur.
Le Comité Technique dirigé par Christian PECHOUTRE jusqu’à l’an dernier a fait un excellent travail. Fabrice SOMMIER, qui a pris le relais, poursuit avec sérieux sur cette voie ouverte par Catherine DORE. J’apprécie les très bonnes relations entretenues avec les Sommeliers Formateurs, présidés par Alain FANJAUD. Ils sont les garants d’une qualité d’enseignement et une courroie de transmission non négligeable avec les Sommeliers en devenir.
Sans exception, tous les CA et les AG ont été organisés avec soin et minutie, dans le but de nous garantir à chaque instant un moment de travail constructif ainsi qu’une atmosphère conviviale. Ces moments d’Amitié et de plaisir partagés m’ont transmis d’intenses sensations et des émotions qui m’ont beaucoup touché. Le bonheur réside dans les relations humaines qu’Antoine de St EXPUPERY qualifiait de véritable luxe. Je vous en suis reconnaissant et vous remercie pour le temps consacré à organiser ces manifestations. Votre engagement et votre investissement pour la Sommellerie Française méritent mes chaleureux remerciements.
C’est, bien évidemment, dans cet esprit humaniste et convivial, que je souhaiterais poursuivre ma tâche. Fédérer sans cesse pour préserver l’unité de la Famille et rassembler les professionnels que nous sommes. Dans tous mes déplacements, je me suis efforcé de vous représenter dignement en véhiculant un certain état d’esprit qui nous est cher. J’ai été extrêmement sensible à l’accueil courtois et chaleureux qui m’a été réservé. Grâce à ces rencontres, ces échanges et ces contacts, j’ai beaucoup appris. De ces multiples expériences, tant en France qu’à l’étranger, je dresse un bilan et j’en conclue que l’UDSF doit IMPERATIVEMENT S’ADAPTER A NOTRE EPOQUE ET SE REMETTRE PROFONDEMENT EN CAUSE.
De par notre représentativité, qui peine à se renouveler, nous pouvons constater un décalage important qui s’accroît sans cesse. Alors que l’image de la Sommellerie est largement positive, j’ai la certitude que notre crédibilité et notre influence s’amenuisent lentement, mais sûrement. Nous avons une très belle image à défendre et à valoriser. Il est de notre devoir de réagir et de prendre conscience des impératifs dictés par l’intérêt général. Sans agir rapidement, j’éprouve la crainte de voir notre association s’asphyxier progressivement, dépourvue d’une indispensable aura qui nous est nécessaire.
Riche de ces enseignements et soucieux de préparer et de préserver l’avenir des futures générations, je vous propose d’organiser sur une journée les ETATS GENERAUX DE LA SOMMELLERIE FRANCAISE.
Cette journée pourrait s’organiser dans un environnement qui privilégie la détente, la convivialité et la simplicité, loin d’un certain protocole. Cette journée serait principalement basée sur la réflexion, la discussion et l’échange grâce à des débats constructifs. Cela pourrait déboucher sur une solide base de travail. Je souhaiterais que cette journée se déroule d’ici l’été prochain. Le bureau décidera de la date et du lieu. Je vous soumets les principales questions à aborder. Elles devront définir la philosophie et l’organisation de demain :
Le temps n’est il pas venu de rehausser l’image de la Sommellerie grâce à la collaboration d’une agence spécialisée, qui donnerait davantage de visibilité ?
Pour entreprendre, il est absolument nécessaire de se donner les moyens financiers. Force est de constater que le budget de l’UDSF est relativement limité et que l’association fonctionne exclusivement sur la base d’un volontariat et d’un bénévolat. Avec, pour conséquence, une cruelle carence de temps pour mener à bien tous les dossiers et tous les projets. DOIT ON POURSUIVRE DANS CE SENS-LA ?
Certains partenaires ou responsables d’Interprofessions s’étonnent de notre fonctionnement actuel, qualifié bien souvent de désuet, et qui n’est pas uniforme entre le régional et le national.
Doit on continuer à gérer l’UDSF avec autant de régions au moment où certaines d’entre elles peinent à recruter des adhérents et connaissent des difficultés pour payer les coûteux déplacements, représentant de lourdes dépenses ?
Nous serions honorés lors de ces rencontres de la présence de quelques Sommeliers, qui ne cotisent pas à l’UDSF et qui officient dans de prestigieux établissements. Il serait bon de les écouter aussi, tout comme des représentants de la restauration, du monde vigneron ou des professionnels du tourisme.
Ces préoccupations et interrogations que je viens de vous livrer sont le fruit d’une réflexion longuement mûrie. Il est temps de nous mettre à table pour construire et écrire l’avenir. Nos instances doivent répondre aux attentes de la génération montante. C’est vous qui déciderez ou non de remplir cette belle page d’écriture.
A ce sujet, j’ai souhaité créer une délégation dirigée par Benjamin ROFFET, qui sera en charge des RESEAUX SOCIAUX. Avec d’autres jeunes, il pourra créer une synergie à la pointe de l’information. Dans le prochain bureau, je vous propose une légère réorganisation. Gisèle MARGUIN, très efficace sur le plan de la réactivité et très disponible, devient Secrétaire générale, chargée de la communication. Elle sera assistée du discret et très compétent Antoine WOERLE, enseignant agrégé à Strasbourg. J’ai chargé Fabrice SOMMIER, qui dirige les Comités Techniques de nos concours, de bien vouloir se charger des relations avec nos partenaires. Les trésoriers, Jean Pascal PAUBERT et Jean Luc JAMROZIK, qui n’ont pas démérité en nous assurant une bonne gestion, sont reconduits dans leurs fonctions. Tout comme David BIRAUD, qui doit poursuivre sans relâche son travail auprès des jeunes. Michel WIDEHEM continuera à gérer avec constance et sérieux la Commission Maîtres Sommeliers. Philippe FAURE-BRAC, de par son expérience, son savoir et sa ligne de conduite, me parait tout indiqué pour être maintenu responsable de la Commission des Sages. Le meilleur interlocuteur que nous puissions avoir auprès de l’ASI est Serge DUBS, qui gardera son costume d’Ambassadeur de l’UDSF dans les instances internationales.
Concernant l’ASI, je souhaiterais que la France soit candidate lors des prochaines élections dans 3 ans. j’encourage vivement Serge à être candidat. Sa notoriété, ses connaissances, ses relations, sa rigueur professionnelle et ses qualités humaines sont un atout non négligeable pour prétendre assumer ces responsabilités.
Avec ce bureau compétent et rassemblé, j’ai l’honneur de vous solliciter pour un second mandat avec l’espoir de ne point trahir votre confiance. Je suis prêt à poursuivre ma mission et à défendre ce beau métier et ses valeurs.
NE FERMEZ PAS LA PORTE ! »